Interview Bagoo

Publié le par Sophie

Voici une interview de Gad trouvée sur le site de Bagoo, vous pouvez la retrouver à cette adresse : http://www.sites-quintess.com/WebBagoo/Magazine/LeMag_V23_Rub5.jsp

Quel personnage incarnez-vous dans la doublure ?
J'incarne François Pignon, qui est le personnage récurent des films du réalisateur Francis Veber. Ce qui est fabuleux, c'est que les gens le connaissent avant même de savoir quel comédien va l'interpréter. C'est un « vrai gentil » qui devient à chaque fois un héros malgré lui.

Comment s'est déroulée votre rencontre avec Daniel Auteuil sur le tournage de la doublure ?
C'est la première fois que nous collaborons ensemble. C'est le plus grand acteur que nous ayons en France. Je suis très admiratif de son parcours. Nous nous sommes juste croisés sur le tournage... mais les quelques scènes que nous avons joué ensemble ont été, pour moi, un vrai bonheur.

Vous considérez-vous comme un autodidacte ?
Oui... mais pas complètement. Je suis passé par le cours Florent où j'ai quand même appris beaucoup de choses. Par exemple, que le métier d'acteur passe inévitablement par le fait de casser la carapace que nous portons tous. Sans cela, je ne serais jamais arrivé là où je suis aujourd'hui.

Si vous deviez choisir entre la scène et le cinéma ?
Si c'était une question de vie ou de mort, je choisirais la scène sans hésiter. La scène, c'est un plaisir physique, concret et immédiat. L'engagement corporel y est très important, mais j'espère que ne n'aurais jamais à choisir !

Finalement, avez-vous plus d'affinité avec le drame qu'avec la comédie ?
Au quotidien, dans mes lectures, dans mes réflexions, la frontière est très mince ! Maintenant, si je dois parler d'affinité, dans le domaine de l'écriture, ce serait plus avec la comédie. Par exemple, lorsque je parle des clichés sur l'identité, ça m'ennuie profondément au quotidien mais cela devient drôle dans mon spectacle.

Souhaitez-vous un jour réaliser un long métrage ?
Oui, j'en ai très envie! A l'époque, je n'étais pas encore capable de réaliser « Chouchou » mais j'ai énormément appris sur le tournage. Aujourd'hui, je n'hésiterais pas à profiter de ma notoriété pour faire un long métrage en tant que réalisateur. J'ai longtemps observé Francis Veber. C'est avec lui que j'ai le plus appris. Sa précision, sa rigueur et son intransigeance avec lui-même m'ont réellement motivé pour que je réalise un jour.

Quels sont vos modèles de cinéastes américains ?
C'est très éclectique. Je n'ai pas de préférences pour les cinéastes américains. Je vois un film pour ses comédiens, pour son histoire et pas forcément pour son réalisateur. Par exemple, j'ai adoré « Mary à tout prix » mais j'attends avec impatience « Munich », le prochain film de Steven Spielberg qui n'est pas vraiment une comédie.

Quelques mots sur votre rencontre avec Jamel ?
C'est à l'époque du Trévise, avant même que l'on joue chacun dans ce théâtre. Il y avait les scènes ouvertes. On venait essayer un sketch, on se prenait un « bide » puis on retournait travailler à la maison. Il y avait également Eric et Ramzy qui traînaient là-bas. Mais notre complicité artistique s'est réellement concrétisée lorsque nous avons créé le sketch de « la barre de fer » pour Canal+. Aujourd'hui, nous avons des projets ensemble sur scène.

Qu'en est-il du tournage de « Hors de prix » ? Comment s'est déroulée votre rencontre avec Audrey Tautou ?
Je viens de finir le tournage. C'est une véritable comédie romantique. C'est un film d'amour, drôle et émouvant. Audrey Tautou m'a bouleversé sur le plateau. Le réalisateur, Pierre Salvadori, a une réelle maîtrise du cinéma et une grande liberté d'action.

De « Salut cousin » à « Chouchou » il s'est passé 7 ans. Comment avez-vous réagi face au succès de « Chouchou » qui reposait en grande partie sur vos épaules ?
« Chouchou » repose en grande partie sur son personnage. C'est la même chose pour « Brice de Nice ». J'ai beaucoup apprécié ce film car Jean Dujardin est allé jusqu'au bout de son « délire » qui est très particulier et non « fabriqué ». Mais effectivement, le succès d'un film peut-être paralysant. Il est vrai que maintenant je n'ai plus droit à l'erreur. Il faut que je fasse les bons choix.

Avez-vous des projets musicaux ?
Non, je n'ai pas vraiment de projet. Je fais de la musique pour moi en tant que musicien et chanteur mais je préfère laisser cela aux véritables professionnels... comme Elie Semoun.

Gad dans 10 ans, ça donne quoi ?
« Je vous l'avais dit que c'était marrant de faire un film aux USA... mais sans plus ! » Et puis dans 10 ans, je me vois bien avec huit enfants !

Quelle est votre journée type lorsque vous n'êtes ni en tournage ni en en tournée ?
Je prends un bain très long en regardant des clips de R'n B à la télévision. Puis je lis mes notes et j'écris. C'est ma façon de décompresser.

Après avoir travaillé à Montréal et Paris, à quand Los Angeles ou New York ?
Dans deux jours, ce sera Los angeles. J'y vais juste pour voir des spectacles. Mais je connais mieux New York. Pour moi les USA, ce n'est pas une consécration. Je préfère faire cinq minutes sur scène à New York que de jouer dans un film hollywoodien ! Faire un film au Etats-Unis, c'est comme faire un tour de manège, en revanche être sur scène à New York, c'est comme monter dans un grand huit !

Si vous aviez un conseil à donner à un jeune adhérent Bagoo qui souhaite faire du « One Man Show », lequel serait-il ?
Il faut qu'il oublie « l'école du sketch », qu'il abandonne ses déguisements et ses faux personnages. Ainsi, il s'adressera directement au public et parlera véritablement de lui. Le jour où il y aura un jeune qui parlera de son vécu, ce sera très fort !

Publié dans Divers

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